Gérer de façon ciblée le parasitisme
ELEVE, un projet pour accompagner les éleveurs de bovins à une meilleure utilisation de traitements antiparasitaires dans le but de limiter les effets négatifs sur l’environnement.
Dans ce cadre, en 2022, on comptait 22 vétérinaires volontaires engagés à suivre 54 éleveurs auvergnats, localisés sur des zones ciblées à forts enjeux environnementaux.
Troupeau de Salers dans les Monts du Cantal © SMPNRVA
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Réaliser des traitements plus ciblés
De nombreuses études scientifiques montrent que l’utilisation des traitements antiparasitaires sur les ruminants peut avoir des impacts négatifs sur la faune, la flore, les prairies. Par ailleurs, comme pour les antibiotiques chez les humains, leur usage trop fréquent entraîne des risques de résistance (et donc d’impasse en termes de possibilité de traitement) et des coûts de produits vétérinaires importants pour les éleveurs.
C’est pourquoi le Groupement Technique des Vétérinaires d’Auvergne a élaboré en 2017, le projet ELEVE (Éleveur Vétérinaire Environnement) en associant plusieurs partenaires :
la Ligue pour la Protection des Oiseaux
le Syndicat mixte du Parc
le Conservatoire des Espaces Naturels
le Groupement de Défense Sanitaire
les Chambres d’Agriculture du Cantal et du Puy-de-Dôme.
Son objectif ? Accompagner les éleveurs à un usage raisonné des traitements antiparasitaires dans le but de limiter leurs effets négatifs sur l’environnement et la santé humaine tout en garantissant la bonne santé des animaux d’élevage. En 2022, sur l’ensemble de l’Auvergne, 22 vétérinaires se sont ainsi engagés aux côtés d’une soixantaine d’éleveurs volontaires dont 13 dans le Cantal, localisés sur des zones à forts enjeux environnementaux. Le projet concerne près de 70 élevages, dont 25 ont des parcelles agricoles situées sur le territoire du Parc (13 dans le Cantal).
La finalité est de ne plus réaliser un traitement systématique, comme pour les antibiotiques, mais de s'inscrire dans une gestion raisonnée. Pour ce faire, une méthode a été définie dans le cadre du projet :
identifier les parasites présents dans le troupeau par différentes techniques (analyse de sang, de bouse, analyse sur les parcelles…)
établir des préconisations médicamenteuses et agronomiques adaptées à l’exploitation
administrer des traitements ciblés permettant de limiter les phénomènes de résistance et ainsi de préserver leur efficacité sur le long terme.
© LPO Auvergne Rhône-Alpes et Groupement Technique des Vétérinaires d’Auvergne
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Ils témoignent
Partons à la rencontre Emmanuel Fournal, éleveur participant au projet ELEVE, et de Christophe Roy, vétérinaire :